La dîme
Vous est-il arrivé de rencontrer des chrétiens nés de nouveau qui rejettent l’enseignement de la dîme en prétextant que cela fait partie de la loi et que ce n’est plus en vigueur dans la Nouvelle Alliance ?
Allant jusqu’à dire : « quand je me suis donné au Seigneur, je Lui ai tout donné, pas seulement la dîme, et c’est ainsi depuis lors ! Tout ce que j’ai Lui appartient ! »
Ou encore : je ne rentre pas dans cette approche : « donnez la dîme et vous serez bénis ».
Oui mais…
Considérons ceci : il n’y a que trois choses que nous puissions faire avec l’argent : le dépenser, l’épargner ou le donner.
Et les Ecritures nous montrent que c’est par le don qu’il faut commencer : en Matt. 6 : 33, Jésus dit à Ses auditeurs de rechercher « d’abord », ou « premièrement » le Royaume de Dieu, et qu’alors Il pourvoira à tous nos besoins :
« Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et ce que Dieu demande. Il vous donnera tout le reste en plus.» PDV.
On est en droit de comprendre qu’il s’agit de la nourriture, de l’habillement et du logement : Dieu sait que nous en avons besoin, et Il y veillera si nous Le plaçons, Lui, en premier.
Le roi Salomon a touché ce point sensible lorsqu’il a dit :
« Honore l’Eternel avec tes biens, Et avec les prémices de tout ton revenu : Alors tes greniers seront remplis d’abondance, Et tes cuves regorgeront de moût.» Prov. 3 : 9 – 10.
Voilà qui nous exhorte à ne pas donner à Dieu les restes du mois, mais au contraire à Lui offrir le meilleur du mois, dès le début, afin de justement symboliser que tout ce que nous avons Lui appartient.
La Bible étant très concrète, nous demande de poser des actes car la foi sans les œuvres est morte (Jacques 2 : 17 + 26).
A chacun de nous de décider d’un montant ou d’un pourcentage de nos revenus pour le donner à des Œuvres que nous reconnaissons être dans la Volonté de Dieu… et de le donner avec joie !
Y a-t-il maintenant d’autres versets du N.T. qui vont dans le sens de la dîme, si présente dans l’A.T. ?
En voici quelques uns :
« Alors il leur dit : Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.» Marc 12 : 17.
« Mais malheur à vous, pharisiens ! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les herbes, et que vous négligez la justice et l’amour de Dieu : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses. » Luc 11 : 42.
« Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.» Luc 20 : 25.
Nous savons par ailleurs que la Nouvelle Alliance est de loin supérieure à l’Ancienne. Alors si dans l’Ancienne il est préconisé de donner 10% de ses revenus à Dieu, ces 10% devraient être un minimum dans la Nouvelle Alliance.
Sans oublier que la première mention de la dîme est liée à Abraham, le père des croyants, qui la donna à Melchisédek qui est clairement Celui Qui devint Jésus lors de Son Incarnation (Gen. 14 : 18 + Héb. 6 : 20 + Héb. 7 : 21). Et cela a eu lieu plus de 400 ans avant que la Loi ne soit promulguée… et voici le vœu que fit son petit-fils Jacob :
Citons ses paroles dans Gen. 28 : 22b : « et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras.».
Comme le développe Gwen R Shaw dans son ouvrage : « Au commencement » Ed. HOSANNA Yverdon :
« Il fut la première personne de la Bible à faire un vœu envers Dieu. Il fut aussi le premier à promettre de Lui donner la dîme. Par la suite, au travers de la Loi de Moïse, Dieu ordonna au peuple d’Israël de Lui donner la dîme, mais Jacob n’attendit pas que Dieu l’exige.
Seul l’amour et la gratitude peuvent nous inciter à donner plus à Dieu qu’Il ne nous le demande, ou à le faire avant qu’Il ne nous le demande. ».
« Père, je veux agir de manière juste avec mon argent. Merci de m’aider à rechercher Ton Royaume en premier et à en faire ma première préoccupation. J’ai confiance en Toi et je veux Te le montrer à travers la gestion de mes finances ».
Si vous désirez approfondir cette approche, voici un livre des plus utiles : « Biens, richesses et argent » de Craig Hill et Earl Pitts Ed.Jeunesse en Mission.
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Présentation – comme un témoignage – de notre compréhension aussi bien basée sur les Ecritures que sur notre vécu.
La première mention est liée à Abram qui donna la « dîme de tout » à Melchisédek :
Genèse 14 : 18 : « Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. »
Genèse 14 : 20 : « Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme de tout. ».
Nous sommes là bien avant la loi mosaïque qui donne des précisions sur la première, la seconde et la troisième dîme.
La dîme est donc indépendante de la loi.
Jésus en parle dans Matthieu 23 : 23 : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses. ».
Salomon, l’homme le plus sage qui ait existé nous indique dans Prov 3 : 9 : « Honore l’Eternel avec tes biens, Et avec les prémices de tout ton revenu ».
Le reproche que Dieu fait à Israël est :
« Un homme trompe-t-il Dieu ? Car vous me trompez, Et vous dites : En quoi t’avons-nous trompé ? Dans les dîmes et les offrandes. » Mal 3 : 8
En résumé : les 10 % de tout notre revenu ne nous appartiennent pas.
Nous devons les donner à Dieu.
Comment et à qui ?
Avec la compréhension du N.T. : à ceux qui pourvoient à notre croissance spirituelle : normalement à l’église locale de laquelle nous sommes membres… à condition qu’elle joue son rôle. Pour notre part nous avons ainsi partagé ces 10% à l’église locale, mais aussi à des organismes que nous savions être Œuvre de Dieu à ce moment-là : TdV, Derek Prince Ministries, Restos du Cœur (« Celui qui a pitié du pauvre prête à l’Eternel, Qui lui rendra selon son œuvre. » Prov 19 : 17.), Portes Ouvertes (pour les chrétiens persécutés), Ebenezer, ou à des personnes isolées dont le ministère était clairement un appel divin…
Indépendamment de ce que prêchent les pasteurs, nous nous sommes forgés une conviction ancrée dans les Ecritures par rapport à cette pratique : dès que des biens nous arrivent, en premier, nous nous acquittons de la dîme.
Un livre très bien fait à ce sujet est : « Biens, richesses et argent, principes bibliques de gestion financière » de Craig Hill et Earl Pitts Ed. Jeunesse en Mission 2001. Il va dans des analyses qui précisent la différence entre dîme et offrandes (chose qu’aucune église ne pratique à notre connaissance), première et troisième dîme, ainsi que le fait qu’en payant la dîme, Dieu nous soustrait au monde financier de Mammon.
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Voici l’analyse de Timothy et Kathy KELLER dans leur ouvrage : « Sagesse de Dieu pour la vie » Ed. OURANIA. p. 39
Voici les ” Notes supplémentaires ” : Prov. 3 : 9 – 10 observe qu’en général, la générosité amène à une plus grande prospérité. Certains y voient une promesse absolue : plus vous donnez d’argent, plus vous en gagnerez. C’est mal percevoir la nature d’un proverbe : il s’agit d’une simple observation de la manière dont la vie dans ce monde fonctionne. Derek Kidner écrit : ” S’il s’agissait d’une règle absolue, comme le soutenaient les amis de Job, nos dons ne seraient plus une façon d’honorer Dieu, mais un investissement pour la vie terrestre. Or, l’adversité peut apporter de bien plus belles récompenses que la prospérité matérielle ” (Kidner : ” le sage et l’insensé ” p. 70 – 71).
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