Aleph (א) Tav (ת)
Col 1 : 16 : « Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui.»
Héb 1 : 10 : « Et encore : Toi, Seigneur, tu as au commencement fondé la terre, Et les cieux sont l’ouvrage de tes mains »
Héb 1 : 2 : « Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils ; il l’a établi héritier de toutes choses ; par lui il a aussi créé l’univers.»
Ces versets vont avoir des conséquences sur notre approche du début de l’ère de l’Eglise…
Avant propos : lorsqu’un traducteur traduit par exemple un ouvrage espagnol en français, il doit s’assurer de connaître la culture espagnole afin de réussir à rendre le texte conforme à l’original.
Il en est de même pour les traductions bibliques avec une difficulté supplémentaire : l’hébreu n’a pas de voyelles et de plus chaque mot a jusqu’à 4 ou 5 niveaux de compréhension.
Beaucoup de traductions se basent sur le texte Mazorétique dans lequel les voyelles sont ajoutées… mais, par là, un seul sens est privilégié : celui choisi par la personne qui a voyellisé le texte.
D’où la difficulté de l’expression : « sola scriptura », avec 2 remarques :
1. Les centaines de sous-dénominations protestantes prônent toutes : « sola scriptura »
2. Il est plus que difficile de justifier de fêter Noël en prônant « sola scriptura » : la Bible ne mentionne ni étable, ni mangeoire, ni âne, ni bœuf, ni sapin, ni la présence des rois mages : les sages d’orient arrivent à la maison et apportent à ce moment-là les cadeaux qui vont permettre de financer la fuite en Egypte. Au moment de la naissance, Marie et Joseph n’étaient pas riches, sinon ils auraient offert davantage que 2 pigeons pour la naissance de Jésus.
Puis il y a la « tradition orale » que Moïse a reçue au Sinaï et qu’il a transmise aux 70 anciens : cette tradition orale se poursuit encore jusqu’à aujourd’hui : elle n’a jamais cessé… et ce n’est qu’à la déportation à Babylone que pour la première fois des rabbins ont commencé à la mettre par écrit : c’est le Talmud de Babylone. Ces commentaires et réflexions ont pour but de voir comment appliquer la Torah écrite de la meilleure façon dans les circonstances présentes. Cette approche est diamétralement opposée à celle de certains théologiens modernes qui tentent d’éliminer des bases scripturaires en prétendant qu’elles ne s’appliquent plus : par exemple : les lois morales sexuelles.
La compréhension biblique nécessite donc :
1. La volonté de se référer au texte écrit original. Heureusement des études comparatives sont accessibles à chacun.
2. La volonté de placer les textes dans la culture, le temps, la place et les circonstances du moment où ils ont été écrits. Par exemple Jésus parle comme un rabbin juif dans une perspective hébraïque, en particulier en parlant de Lui comme Epoux dans le cadre de la tradition de l’époque : c’est uniquement à travers la cérémonie du mariage hébraïque et la compréhension de la Fête des Trompettes que nous pouvons découvrir quel sera le moment de l’Enlèvement de l’Epouse.
3. La volonté de considérer les textes, en particulier les paraboles et les prophéties, comme pouvant avoir plusieurs niveaux de signification : allant du sens « littéral » jusqu’au « mystère » (mot que Paul utilise).
Un respect profond de la Parole de Dieu et la volonté de se soumettre au Saint-Esprit – de Vérité – sont donc nécessaires.
Un exemple important pour la compréhension des prophéties : les lettres aux 7 églises : ces églises ont existé réellement (il y a un premier niveau, littéral), puis un autre, car elles parlent aussi de l’histoire de l’Eglise jusqu’au Retour de Jésus… et cela ne s’arrête pas là : elles évoquent des états par lesquels un croyant, ou une église locale ou une dénomination peuvent passer dans leur formation de disciples ou leurs parcours : tout cela est vrai en même temps.
Alors : Jésus est-Il présent dans l’A.T. ?
C’est ce qu’affirme Jean dans :
Jean 1 : 1 – 3 : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.»
Et Paul dans :
Col 1 : 16 – 17 : « Car en lui (le Fils de Dieu) ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui.»
Et Pierre dans :
1 Pierre 1 : 18 – 20 : « vous savez que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache ; prédestiné avant la fondation du monde, il fut manifesté à la fin des temps, à cause de vous »
Comment alors voir Sa Présence dans l’A.T. ?
Certainement à travers les prophéties accomplies… mais il y a bien plus !
Par exemple :
- Comme l’Oint de Dieu dans l’Histoire de l’humanité
- Melchisédek : Gen. 14 : 18 – 20 + Héb. 7 : 1 – 3.
- Le Guerrier face à Josué : Jos 5 : 13 – 15
- L’Homme vêtu de lin : Dan 10 : 5
- Le Quatrième Homme dans la fournaise : Dan 3 : 25
- Le Rocher, la Nuée, la Colonne de feu pendant l’Exode : 1 Cor 10 : 4
Et… Jésus Lui-même révèle à Jean qu’Il est l’Alpha et l’Oméga :
Apoc. 1 : 8 + 18 : « Je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant. + Je suis le premier et le dernier, et le vivant. J’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clés de la mort et du séjour des morts.»
Apoc 21 : 6 : « Et il me dit : C’est fait ! Je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif, je donnerai de la source de l’eau de la vie, gratuitement.»
Apoc 22 : 13 : « Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin.»
Voici une clef de compréhension de première importance !
Car l’Alpha et l’Oméga nous donnent en langue hébraïque : l’Aleph (א) et le Tav (ת).
Ces deux lettres : « תא » (l’hébreu se lit de droite à gauche) signifient : « tout l’alphabet hébreu », ou « le tout », mais en même temps, א signifie le début, ou l’initiateur, et ת la fin, ou celui qui achève quelque chose…
Notre recherche dans l’A.T. sera donc guidée par ces deux lettres… et nous découvrons que :
Ces deux lettres « תא » soulignent chaque alliance, et parce que chaque alliance a été établie EN et à TRAVERS Jésus-Christ, puisque TOUT a été fait par Lui et pour Lui, elles sont devenues Sa Marque.
Il faut savoir qu’elle est présente dans plus de 7 000 versets !
« תא » se trouve dès Gen. 1 : 1 et jusqu’à Apoc. 22 : 13 !
Mais la plupart du temps ces lettres תא ne sont pas traduites !
Exemples :
Dans l’histoire de Ruth avec Boaz : à partir du moment où Ruth devient l’épouse de Boaz (alliance), les 2 lettres sont placées devant son prénom : aucune traduction en français ne le mentionne : Ruth 4 : 10. Désormais elle appartient à la Famille de Jésus-Christ ! La généalogie de Matthieu nous indique qu’elle est l’aïeule de Jésus-Christ.
L’inverse est vrai aussi : Esaü, le premier-né d’Isaac, porte les deux lettres devant son prénom jusqu’au moment où il « vend » son droit d’aînesse : à partir de ce moment-là, les 2 lettres sont uniquement devant le prénom de Jacob (Gen. 27 : 41).
A partir du moment où nous acceptons Jésus-Christ comme notre Rédempteur, nous recevons Sa marque תא. Elle différencie aussi ceux qui font partie de l’Epouse de ceux qui ne participent pas au Mariage.
Jésus Lui-même révèle à Jean qu’Il est l’Alpha et l’Oméga, qu’Il a toujours été le תא !
Peut-être que les versets les plus convaincants sont :
Zach 12 : 10 : « Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem Un Esprit de grâce et de supplication, Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, Ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né.»
En fait il est écrit : « ils tourneront les regards vers תא-moi, celui qu’ils ont percé ». Et :
Apoc 1 : 7 – 8 : « Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra, même ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui. Amen ! Je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant.»
Rajoutons que dans l’ancien hébreu, la lettre ת s’écrivait comme une croix :
« Le Tav est passé de ✝ en hébreux ancien à ת en hébreux moderne, en passant par X et T» sources Wikipédia et https://www.ancient-hebrew.org/3_taw.html
Et n’oublions pas que les premiers chrétiens ne pouvaient se baser que sur ce que nous appelons l’A.T. pour convaincre avec la Parole écrite que Jésus était le Messie :
Jean 1 : 45 : « Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph.»
Actes 28 : 23 : « Ils lui fixèrent un jour, et plusieurs vinrent le trouver dans son logis. Paul leur annonça le royaume de Dieu, en rendant témoignage, et en cherchant, par la loi de Moïse et par les prophètes, à les persuader de ce qui concerne Jésus. L’entretien dura depuis le matin jusqu’au soir. »
1 Cor 15 : 3 – 4 : « Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures ; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures »
Car de belles paroles et des miracles ne suffisaient pas, car leur auditoire connaissait Deut 13 qui analyse toutes les facettes des faux prophètes !
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